Bayonne
Histoire de l'économie et du commerce de bayonne
pays basque

A preuve l'entreprise colossale que constitua la construction de la cathérale de bayonne du XIIème au XVIème siècles. Toute la population bayonnaise se trouva durant cette période mise à contribution, du moins au plan financier. Une taxe fut même introduite sur chaque héritage, si minime fut-il, pour aider au financement de l' imposant édifice. Dès le XIIIème siècle la voie du commerce franchit les deux obstacles naturels que constituaient la Nive et l'Adour : un premier pont nommé "majeur" enjambe la rivière capricieuse tandis qu'un autre pont, celui-là en bois, franchit lui l'Adour et aboutit au quartier Saint-Esprit. Les deux accès maritime et fluvial de bayonne induisent la base de l'activité économique des XIIIème et XIVème siècles. Tous les métiers de construction, d'entretien et d'équipement des navires de haute mer et des galupes - navires du commerce par voie d'eau douce - sont présents et prospèrent à Bayonne durant cette période. Le commerce de bayonne se développe, plus encore que celui de sa voisine du pays basque, saint jean de luz, et se diversifie rapidement, d'abord alimentaire, avec le marché des grains notamment, mais aussi de prestige comme par exemple la traditionnelle fabrication bayonnaise d'armes.

Le port de bayonne commerce avec les Flandre, l'Espagne, l'Angleterre et bien sûr tous les autres grands ports français. Les produits concernés sont pour la plupart de grande valeur, comme draperies, tissus, minerais, huiles, vins et déja le miel. En fait c'est largement avec le passage sous domination anglaise après le mariage d'Aliénor avec le roi d'Angleterre, que la marine bayonnaise ainsi que la construction navale vont connaître un essor particulièrement remarquable à Bayonne. Après le retour à la France en 1451, une grande bourgeoisie de négoce va encore plus développer le rôle de plaque tournante du port fluvial et maritime de bayonne entre d'une part l'Espagne et d'autre part le reste de la France, l'Angleterre et la Hollande. Une réelle et durable prospérité s'ensuivit qui se lit encore aisément, au gré des rues, sur les façades imposantes et majestueuses que présente l'architecture bayonnaise d'antan.